Comment isoler une porte ?

Comment isoler une porte ?

L’isolation d’une porte, surtout la porte d’entrée, ne relève pas uniquement du domaine du confort mais il implique aussi des enjeux en matière de consommation d’énergie. Cette méthode permet de garder la température idéale, que ce soit face à la chaleur ou au froid, d’où la garantie du confort. Elle assure aussi la sérénité en limitant les nuisances sonores. Voici alors les solutions les plus courantes en terme d’isolation.

Les joints d’isolation

Pour éviter que le froid ou la chaleur ne pénètre à travers les petits interstices entre la porte et son cadrage, on a recours le plus souvent aux joints. Cette opération s’appelle calfeutrage de porte. Pour cela, on a le choix entre les joints adhésifs, les joints en silicone, en tissu ou ceux en métal.

  • Comment faire pour installer un joint adhésif

La première étape consiste à bien nettoyer la feuillure du dormant et de l’ouvrant de la porte à l’aide d’un substitut d’acétone ou de l’alcool à brûler. Cette opération a pour but d’enlever toutes traces de graisse qui pourrait nuire à la bonne adhérence des joints. Une fois le nettoyage terminé, on laisse bien sécher le tout. Afin de parfaire la surface des feuillures pour la préparer à recevoir les joints, on peut la gratter avec une brosse métallique. Cela éliminera alors les éventuelles traces de peinture ou tout autre corps étranger.

Par la suite, on procède à la pose des joints en commençant par retirer la protection autocollante de ceux-ci. On veille à bien les maroufler avec les doigts lors de l’application. Une fois arrivé à chaque angle de la porte, on coupe le joint avec un cutter.

  • Rendement des joints adhésifs

Ce type d’isolation est de loin le plus facile à installer. En effet, on peut soi-même le poser, sans devoir faire appel à un professionnel pour l’installation, ce qui raye le coût d’installation du devis de pose de ce type d’isolation. Côté prix, c’est aussi une solution assez économique car les matériaux utilisés ne coûtent pas cher (environ 1,30 euros le m2) et de plus, elle offre une bonne isolation face au froid, à l’humidité et à la poussière. Cependant, il est à noter que ces joints doivent être remplacés chaque année pour éviter toute déperdition de chaleur (à cause de la craquelure des joints après l’hiver). Le mieux est de faire le calfeutrage entre le mois d’Avril jusqu’au mois de Novembre, c’est-à-dire pendant la période chaude de l’année. En effet, les conditions climatiques en hiver affectent considérablement la performance des matériaux utilisés.

  • Les joints isolants en silicone

Ce type de joints est aussi connu sous le nom de joints au mastic. Son application est un peu plus complexe que celle des joints adhésifs. En effet, en plus d’un tube de silicone, l’on aura aussi besoin d’un pistolet à silicone. Le principe est assez simple cependant. Une fois que le cadre de la porte soit nettoyé, on y applique la silicone à l’aide du pistolet. L’épaisseur de la couche une fois déposée devra être de 5 mm au maximum pour éviter qu’elle ne gêne la fermeture et l’ouverture de la porte. On recouvre ensuite le joint avec du papier film et on referme la porte jusqu’à ce que la silicone se soit solidifiée et qu’elle ait rempli tous les vides qui pourraient laisser passer un courant d’air ou de l’eau. Finalement, on enlève le papier film qui a servi de bande de démoulage et on découpe les imperfections à l’aide d’un cutter. Cette méthode rendra alors la porte parfaitement hermétique à l’eau et au vent. De plus, c’est une isolation très discrète dotée d’une longue durée de vie.

  • Les joints à clouer pour le bas de porte

On choisit cette solution dans le cas où le jour entre le sol et la porte est importante (entre 6 mm à 20mm).

Les types de joints à clouer les plus connus sont :

  • Le joint métallique à clouer : qui est choisi de par sa longévité. Il est adapté pour les jours inférieurs à 6 mm. En effet, il est très résistants faces aux intempéries et ne nécessite donc pas de fréquents remplacements vu la nature de la matière avec laquelle on le fabrique. Il existe des modèles pré-percés, faciles à installer. Il est très important de bien mesurer les dimensions de la porte afin de déterminer la longueur de joint nécessaire. Afin de déduire au mieux les dimensions de la porte, il est conseiller de prendre les mesures du dormant de la porte.
  • Pour les interstices plus importants, allant jusqu’à 20 mm, les joints en PVC sont les mieux adaptés. Ces derniers se présentent sous forme de bourrelets de feutre ou de mousse gainée. On parle ici de pose de bas de porte afin réduire au maximum tout échange de chaleur entre l’intérieur d’une habitation et de l’extérieur. Les modèles à double bourrelets sont ceux qui offrent un résultat optimal. Côté prix, il coûte aux environs de 9€ à 35 €, selon la qualité et le nombre de bourrelets (simple ou double). Généralement, il est vendu déjà prédécoupé, suivant la largeur des portes standard mais peut aussi s’ajuster aux dimensions de votre porte et s’insère en le faisant glisser tout simplement.
  • Les bas de porte en tissu : comme son nom l’indique, est fait à partir de matière textile. Il se place du côté intérieur de la porte et protège l’habitation non seulement contre l’échange de chaleur mais aussi contre la poussière et les nuisances sonores externes. C’est un excellent isolant acoustique. Ce qui le différencie des autres types d’isolant est qu’il n’égratigne pas le parquet de la maison et ne laisse aucune trace apparente sur le sol. Il se fixe facilement sur la porte en cloutant tous les 10 cm environ.

Le film isolant

Mis à part les joints, il existe aussi d’autres moyens pour isoler les portes d’une maison comme l’utilisation de film isolant par exemple. Il agit comme un filtre thermique et s’appose surtout sur les portes à simples vitrages. En effet, nombreux sont ceux qui souhaitent garder les portes vitrées à cause de leur côté esthétique et ont donc recours à l’utilisation des films isolants qui remplacent sans difficulté les doubles vitrages. D’ailleurs, cette solution est aussi beaucoup moins onéreuse que de changer la menuiserie en entier. Bien qu’on puisse être perplexe à l’idée d’utiliser de simple film en tant qu’isolation thermique et phonétique, c’est une option à essayer vu qu’il est facile à appliquer et qu’en plus, il ne coûte pas cher (environ de 15€).

  • Comment poser le film ?

La première étape est de bien nettoyer les vitres que l’on souhaite isoler afin de le débarrasser de la poussière. Ensuite, on prend soin de bien dimensionner l’aire des vitres afin d’éviter de gaspiller les films en cas de fausse mesure. Chaque feuille se vend généralement par feuille de 2,50m par 1,50m. On positionne alors le film et pour qu’il adhère parfaitement à la surface de la vitre, on se sert de la chaleur d’un sèche-cheveux tout simplement. On remarque alors qu’il se rétracte et adhère sans difficulté avec la porte tout en éliminant les bulles d’air. Pour être plus précis, on parle ici de film de survitrage thermo-rétractable.

  • Avantages et inconvénients

L’installation de cette isolation est à la portée de chacun vu la facilité avec laquelle on peut la manipuler. De plus, il réduit la perdition de chaleur tout en gardant l’aspect initial des portes sans devoir recourir au double vitrage. Lors de l’achat, il faut bien vérifier à ce que le film ait une transmission de lumière élevé (aux alentours de 70%) pour profiter d’un éclairage naturel dans la maison. Certains modèles agissent aussi en tant que filtre anti-UV et anti-éblouissement, ce qui représente un grand plus, tout en étant transparent.

Le film isolant demande peu d’entretien. On le nettoie grâce à l’eau savonneuse une fois tous les 30 jours environ. De plus, on ne le remplace que tous les 5 à 7 ans. Cependant, afin de prolonger la durée de vie des films au mieux, l’utilisation d’alcool ou de tout nettoyant abrasif est déconseillée.

Il est aussi à noter qu’il n’assure pas l’isolation d’une porte en entier. En effet, il faudra aussi installer des joints sur les rebords de la porte, en choisissant parmi les modèles cités plus haut. Il n’agit que sur les vitres uniquement.

La mousse isolante

Mises à part la porte principale, cette solution est très souvent utilisée pour isoler les portes de garage. La mousse est connue pour sa performance thermique élevée et sa légèreté. Mais il ne consiste pas uniquement de barrière d’échanges thermiques pour l’habitation, il agit également comme un excellent isolant phonétique et acoustique. Il est alors la solution pour ceux qui souhaitent un peu d’intimité chez eux et s’isoler des bruits venant de l’extérieur.

  • Les différents types d’utilisation de la mousse en tant qu’isolant

La première utilisation de la mousse est dans les portes à panneaux sandwich. Les deux couches extérieures de la porte sont formées de bois ou de fibre de verre, et l’âme est en mousse. Cette dernière a été injectée entre les panneaux lors de la fabrication. A la fois résistante et présentant un bon rendement d’isolation, on peut trouver une large gamme de forme et de couleur selon son goût. Son avantage repose aussi dans sa solidité, ce qui réduit considérablement l’entretien à faire. Le seul entretien à prendre en compte est le nettoyage saisonnier. Là où il pose problème est au niveau du prix. En effet, les portes à panneaux sandwich peuvent coûter jusqu’à 2 100€, dans le cas où l’on utilise du bois naturel tel que le chêne à la place des plaques en fibre de verre. Ce prix étant entre 800€ à 1 500€ pour les portes composites.

La deuxième utilisation de la mousse est en tant que kit isolant. Ce dernier se pose à l’intérieur et est formé par de la mousse ou de l’ouate de propylène enveloppée dans une voile de polypropylène. L’ensemble a une épaisseur d’environ 1 cm, et il se fixe directement à l’aide d’un adhésif, des agrafes ou de joints étanches. Ce type d’isolant présente une lacune du point de vue esthétique, ce qui explique qu’on l’utilise le plus souvent pour les portes de garages ou pour les portes de service plutôt que pour les portes d’entrée d’une habitation, mais cela n’empêche qu’il reste une alternative peu cher et facile d’entretien car il est conseillé de le remplacer tous les 10 ans environ. Il est à savoir que c’est plus un isolant phonétique que thermique.

Lors de la construction d’une maison, on prend une certaine marge sur la dimension du cadrage de la porte vis-à-vis de la dimension réelle de la charpente afin de faciliter l’installation de la porte par la suite. De ce fait, ces jours laissés devront être remplis afin que la porte ne laisse passer aucun courant d’air. C’est là qu’intervient l’utilisation de la mousse d’uréthane qui s’injecte de bas en haut pour assurer une recouvrance totale des interstices entre la charpente et le mur.

La mousse se propage par expansion et durcit quelque temps après contact avec l’air. Une fois qu’elle est devenue rigide, on découpe alors les parties qui ont poussé à l’extérieur des rainures en se servant d’un couteau tout usage. Avant de recouvrir l’isolant avec les cadrages des moulures, il est mieux de coller des bandes adhésives pour le protéger contre la poussière, qui réduirait sa performance.

Dans chacune de ces trois applications, la nature de la mousse utilisée devra être tenue en compte pour éviter tout matériel allergène ou dangereux pour la santé et à favoriser celles qui présentent des caractères écologiques.

Pour conclure, le but de l’isolation des portes ne se limite pas uniquement au confort d’une habitation. Elle impacte aussi la consommation en énergie liée au chauffage car elle limite les déperditions de chaleur. La nature du matériau utilisé, quant à elle, suggère une solution écologique.

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